Je suis Dianne Vitkus et voici mon histoire.
Il y a deux ans, mon existence a pris un virage à 180 degrés. En quelques secondes, ma vie telle que je la connaissais était terminée.
J’étais assistante chirurgicale, le job de mes rêves. Mon travail consistait à assister le chirurgien pendant les opérations et à prodiguer des soins postopératoires aux patients. Après une période de quatre journées de garde de 12 heures chacune, je suis rentrée chez moi et je me suis avachie dans mon canapé.
Dehors, il y avait un magnifique coucher de soleil. Pour en profiter, j’ai eu l’idée de grimper sur le toit. J'ai observé le ciel s’assombrir jusqu’à ce que les étoiles l’envahissent complètement. Puis j’ai voulu redescendre. Alors que j’étais sur l’échelle, j'ai glissé et je suis tombée sur le sol, trois mètres plus bas.
Allongée sur le dos, je me souviens avoir ressenti une vive douleur à l'épaule droite et avoir naïvement pensé que je n’aurais que quelques courbatures le lendemain matin. Curieusement, aucune autre partie de mon corps ne me faisait mal. En essayant de m’asseoir, je compris assez vite pourquoi. Je ne pouvais plus bouger ou sentir les parties de mon corps qui se trouvaient sous ma poitrine. Je compris également à cet instant que ma vie ne serait plus jamais la même.
Trente minutes se sont écoulées avant que quelqu’un me trouve et appelle les secours. Trente minutes pour me préparer au chaos et à l'incertitude. Trente minutes pour me souvenir de mes 28 ans de vie. Trente minutes pour penser à combien j’avais été privilégiée jusqu’à cet instant. En avais-je profité au maximum ? Avais-je accompli quelque chose ? Je venais de décrocher ce job après des années d'études. Est-ce que tout ça avait été vain ? Est-ce que j'opérerais à nouveau un jour ?
À ma grande surprise, malgré toutes ces pensées qui se bousculaient dans mon esprit, j’étais assez calme. Je savais déjà que la liberté que j'avais eu la chance d’avoir autrefois avaient désormais disparu : me battre ou paniquer aurait été une perte d'énergie. Tout ce que je pouvais faire, c'était respirer profondément et attendre.
Aux urgences, on m'a annoncé que je m'étais fracturée l'omoplate droite et que j’avais un poumon perforé. En plus d’une opération pour une fracture du cou, on m’a posé des tubes thoraciques, une sonde d'alimentation, un respirateur et, j’ai eu besoin d'une trachéotomie. J'ai passé quatre semaines dans l'unité de soins intensifs de Syracuse.
À aucun moment je n'ai pensé que je ne m'en sortirais pas, je suis bien trop têtue. Avec le recul, je réalise que je me suis battue pour rester en vie tous les jours. Une fois mon état stabilisé, on m'a transférée au centre de rééducation Spaulding à Boston, où j'ai passé deux mois en réadaptation intensive.
Je souffre de diabète depuis mes 18 ans. Je sais ce que c’est que de se battre. En rééducation, j'ai vite appris que c’est quelque chose que la difficulté est surmontable. Je sais que je vais lutter tous les jours du reste de ma vie et je n’ai pas le choix. Mais j'ai au moins le choix de la façon dont je peux le faire : avec rancœur et tristesse ou non. Quand on choisit la deuxième option, les journées sont beaucoup moins difficiles.
Mon optimisme et ma persévérance ont évolué grâce à la compétition et au sport. Quand j’étais plus petite, j’ai pratiqué trois sports et j'ai fait de la crosse à l'université. Après ça, j’ai fait de l'entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT), j’ai couru un marathon, et je faisais régulièrement du vélo et de la randonnée. J’ai connu des obstacles, mais mon optimisme m’a toujours poussée à aller de l'avant, quels qu’ils soient.
J'ai aussi une communauté incroyable qui me soutient. Elle est ma plus grande force. Même de parfaits inconnus nous ont soutenus, ma famille et moi, en nous envoyant des cartes, des fleurs, des ballons, ou en nous aidant financièrement, en préparant les repas. C'est une incroyable leçon d'humilité. Je ne suis peut-être pas capable de marcher, mais ces gens m'aident à rester debout. Je marcherai à nouveau un jour, et ce retour sera d’autant plus épique grâce à l'amour, aux rires et au bonheur que j’ai eu la chance de recevoir dans ce fauteuil.
Comme l'a dit Chris Norton, « Le bonheur ne se mesure pas en étape mais par les relations que vous formez et celles que vous entretenez. » C’est la volonté de rendre la bonté de ma communauté qui m'a poussée à me rétablir.
Au fil du temps, l’espoir de retrouver des sensations et de pouvoir bouger à nouveau les parties du corps situées sous ma blessure s'est estompé. Je ne voulais pas placer mes attentes trop hautes et être déçue. Mais en entendant parler de Wings for Life et de toutes les recherches et essais cliniques qu'ils finançaient, cet espoir est revenu.
La course Wings for Life est un élément clé pour essayer de trouver un remède aux lésions de la moelle épinière. Chaque personne du monde entier qui courra, roulera ou marchera le 8 mai 2022 nous rapprochera de cet objectif ultime. Tous les frais d'inscription et tous les dons sont consacrés à la recherche sur la moelle épinière. Faites un don maintenant ou inscrivez-vous pour rejoindre cette belle communauté.